Tuesday, December 05, 2006

Partenariat Banque - PME

le dimanche dernier j'ai pu prendre un café moi et mon frère avec un chef de secteur de la banque populaire en l'occurence Monsieur Berrada. j'ai tenu à assister à cette réunion amicale pour voir un petit peu comment ces banquiers pensent et réagissent aux différents problèmes de nos PME. Il se trouve que Monsieur Berrada est un spécialiste, de par son expérience dans ce domaine, dans l'artisanat. Bien sûr , c'est un ancien habitant de la médina, il s'y retrouve un peu dans ce poste là. Les prémisses du débat- si je peux appeler ca comme ca- ont été enclenchées lorsqu'il a évoqué le séminaire qui a eu lieu à Royal Mirage sur le thème " Partenariat Banque- PME" à l'instar de ce qui se fait au japon et d'autres pays du monde. Voici quelques points intéressants que j'ai voulu transcrire sur mon blog :

- D'abord, la première pierre d'achoppement à un partenariat vraiment efficace c'est la culture. M. Berrada nous a affirmé- et je suis tout à fait d'accord avec lui- que les marocains sont très rusés. ils ont des pratiques souvent douteuses, ils ont toujours ce vis de détourner les choses de leur destination rationnelle, les exemples ne manquent pas ici. Je comprends mieux maintenant et je peux mieux expliquer l'aversion à l'octroi des crédits et la demande excessive de garanties , en un mot : les gens sont malhônnetes et n'ont pas souvent confiance dans leurs projets. Comment voulez-vous qu'une banque aille confiance en vous.? En tout cas, ca serait pas le cas de mon frère et M.Berrada en est très conscient. ca se voit ( héhéhé)

- Cette introduction sulfureuse de la part de M. Berrada a fait ressortir beaucoup de points noirs dans ce partenariat. Mon frère a attiré notre attention sur une chose très importante qui est toujours une caractéristique de toutes les actions qui sont de mise : l'absence de la continuité, la plupart des actions sont intermittentes. En plus, ajoute-t-il, on flotte toujours sur la surface. On ne dispose pas de cet esprit perfectionniste qui cerne tous les détails et forcément ces actions ont l'air d'un effet de mode. Effectivement, ceci est malheureusement vrai. La preuve le crédit "jeunes promoteurs" : après le fiasco de ce crédit qui a été d'ailleurs mal pensé dès le départ on a sorti la charte de la "PME", .... on ne sent pas qu'il y a une coordination entre les acteurs et aussi pas de complémentarité.

- On a abordé aussi le problème de communication qui a été considéré comme problème majeur et ce unanimement. M. Berrada nous a donné un exemple très concret de ce manque de diffusion du partenariat. De premier abord , toutes les publicités se font dans une langue étrangère alors que si on s'amusea à faire des statistiques dans nos PME on trouvera beaucoup de gens qui connaissent à peine l'arabe. Et là, retournons aux bases de la communication : il y a un émetteur, un récepteur et un moyen de communication. D'abord, il faut que la communication se fasse par u moyen compris à la fois par l'émetteur et le récepteur. Deuxièment, et c'est là où il y a grand danger : l'intérprétation du contenu du message. La plupart des séminaires se font en français. Quand on est entrain de parler à des gens dont le niveau de français est pratiquement médiocre il faut trouver une autre manière. On ne va pas aller jusqu'à de mettre sur place des intérprètes français-darija : ca serait absurde quand même. Non, Messieurs dans ces séminaires où l'interaction entre les acteurs est de mise , il faut parler leur propore langage. Traduisez en darija et ca donnera la phrase suivante : "nzal m3ah laard".

- Un contre exemple réussi de la communication Marketing est celle qui a été effectué pour les fonds FOGARIM, le fameux slogan "Shri Darek btaman lkra". Là, on a su communiquer avec les gens. On a procédé à une segmenation rigoureuse et puis ça marche. Et comme l'as dit si bien Monsieur Berrada les gens n'arrêtent pas de déposer des dossiers. Tiens voilà un bon indicateur d'une bonne campagne de communication "l'affluence des gens, le nombre des dépôts de dossiers".

- Il faut dire que ce genre de séminaires est très intéressant pour cadrer et rectifier le tir. On voudrait aussi des séminaires sur "la qualité des associés dans nos PME" , quels sont ces gens qui sont à la tête de nos PME, quelle est leur formation, quels sont leurs besoins actuels , sont-ils capables de relever les défis de ce nouveau era ? ou sont-ils des gens insoucieux, qui n'aiment pas le risque ? quel est leur état d'esprit ? Personnellement je suis certain que le succès d'une entreprise, d'une PME j'allais dire , n'est pas conditionné par les fonds - parceque les banques en regorge- mais surtout de la qualité des associés; et dorénavant les banques auront tendance à dire : " dis moi avec qui tu es associé je te dirais quelle entreprise tu as ".

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